Suite à l'autopsie, il a été confirmé que la mort d'Anthony, âgé de 30 ans, était due à des blessures causées par des coups de poing et de batte de base-ball dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 février à Saint-Thurial, à l’ouest de Rennes. Son passager a également été agressé mais a survécu. Les deux frères, vivant isolés sur un terrain à proximité, ont été arrêtés dès dimanche. Après deux jours de garde à vue, les circonstances précises du drame commencent à se dessiner, bien que la raison de cette tragédie reste incompréhensible.
L'incident s'est déroulé tard dans la nuit alors que les deux victimes discutaient de chasse en buvant de l'alcool. Le plus jeune des deux aurait pris le volant pour se rendre devant la propriété des suspects, où il aurait klaxonné, probablement pour se venger d'une altercation survenue quinze jours auparavant, où il avait été réprimandé pour s'être garé près de leur domicile. Selon un ami d'Anthony, il nourrissait une rancune depuis cet incident. Pourquoi il est sorti ce soir-là demeure inconnu.
Il a pris le volant malgré les conseils contraires de son ami et a klaxonné près du terrain où les frères vivaient. Il était presque minuit. Peu après, le père des suspects a vu une BMW les poursuivre et leur bloquer la route. Un des frères est sorti armé d'une batte de baseball et a violemment agressé Anthony, causant sa mort. L'autopsie a révélé plusieurs fractures et blessures à la tête et au visage. Le passager a rapporté des coups de poing et de batte, accusant les deux frères résidant à proximité.
En garde à vue, le plus jeune des deux, âgé de 37 ans, est resté silencieux. Le plus âgé, 50 ans, sans emploi, a avoué avoir porté les coups, affirmant que son frère n'était pas impliqué. Il a exprimé des regrets pour la famille de la victime lors de son interrogatoire.
Les enquêteurs ont découvert que les deux frères avaient été impliqués dans plusieurs incidents depuis leur arrivée en 2018, souvent en lien avec des troubles sonores, notamment des klaxons. Ils étaient également impliqués dans des affaires de violence et avaient été condamnés en première instance pour des faits similaires en 2019, bien qu'ils aient fait appel. Selon les témoins, leurs réactions étaient toujours disproportionnées aux nuisances sonores.
Les deux hommes ont été présentés au parquet de Rennes ce mardi en vue d'une inculpation pour meurtre et violences armées en groupe. Ils risquent une peine maximale de trente ans de réclusion criminelle. Le procureur a demandé leur placement en détention.
Avec 20Minutes
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