Opéré de la mauvaise jambe : une erreur médicale dramatique à l’hôpital de Lisieux

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Opéré de la mauvaise jambe : une erreur médicale dramatique à l’hôpital de Lisieux

Hospitalisé pour une fracture à la jambe gauche, Daniel Lemarinel s’est réveillé avec un pansement sur la jambe droite. À 75 ans, cet ancien professeur dénonce aujourd’hui une erreur médicale qu’il qualifie de "grossière" et un protocole "non respecté" au sein de l’hôpital de Lisieux, en Normandie.

Le 5 décembre 2021, à la suite d’une chute, Daniel est admis aux urgences. Le diagnostic est sans ambiguïté : fracture de la jambe gauche. Pourtant, dès le lendemain, le patient est opéré… du côté droit. « J’ai senti tout de suite que quelque chose clochait. À mon réveil, j’avais un pansement sur la mauvaise jambe », raconte-t-il, amer.

« Le dossier précisait bien le bon côté »

Selon ses dires, le dossier médical mentionnait clairement la jambe gauche comme zone à opérer. « Il faut croire que personne ne l’a consulté », déplore-t-il. Une heure après cette première opération, une seconde intervention est réalisée sur la jambe correcte.

Depuis, Daniel souffre toujours de douleurs à la jambe droite, celle qui ne nécessitait aucune chirurgie. S’il avait d’abord choisi la voie amiable pour préserver sa fille – alors en formation à l’hôpital – il revient aujourd’hui sur ce choix.

« Je regrette d’avoir accepté une indemnisation sans aller plus loin. Mais je voulais éviter les problèmes à ma fille. »

Une réaction tardive face au silence de l’hôpital

Ce n’est que récemment que le septuagénaire a décidé de prendre la parole publiquement. La raison ? Un article publié en avril dans Ouest-France, dans lequel la direction de l’hôpital niait toute erreur médicale, notamment concernant la préparation des opérations.

Pour Daniel, ces propos ont été une goutte de trop :

« Ils affirment qu’aucune erreur n’a eu lieu. Pourtant, ils n’ont pas respecté les gestes de base. On doit désinfecter et marquer le côté à opérer. Rien n’a été fait. »

L’hôpital reste flou sur les faits

Sollicité à nouveau par Ouest-France, le centre hospitalier de Lisieux se retranche derrière le secret médical, refusant de commenter le cas précis. Son directeur, Nicolas Bougaut, admet toutefois qu’un « événement grave » en 2021 a conduit l’établissement à revoir son protocole et à renforcer les contrôles. Il évoque des « erreurs collectives de communication et de vérification ».

Pour Daniel Lemarinel, il ne s’agit pas simplement d’un accident isolé :

« C’est tout un système qui dysfonctionne. Et il est temps qu’on en parle. »

source.leParisien
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