"On va te briser" : des anciens du 8e RPIMa accusent l’armée de les avoir détruits psychologiquement

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"On va te briser" : des anciens du 8e RPIMa accusent l’armée de les avoir détruits psychologiquement

Ils rêvaient d’honorer l’uniforme, de servir la France avec honneur. Mais pour quatre anciens soldats du 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa), basé à Castres dans le Tarn, ce rêve a tourné au cauchemar. Aujourd’hui, ils brisent le silence et portent plainte contre l’institution militaire, accusée de les avoir broyés psychologiquement.

« Je voulais intégrer les forces spéciales, ou au moins devenir sous-officier. Aujourd’hui, je suis en arrêt longue durée, en dépression », confie Clovis Tritto, l’un des plaignants.

Une atmosphère de terreur

Le régiment, surnommé "Le Grand 8", est l’un des corps d’élite les plus prestigieux de l’armée française, régulièrement déployé sur des terrains d’opération à haut risque. Mais derrière les honneurs et les médailles, ces soldats dénoncent un climat de harcèlement, de menaces et d’humiliations répétées.

« On nous disait : On va te briser, t’écraser. Certains en arrivaient à penser au suicide ou même à tuer. »

Ces mots forts révèlent l’ampleur de la détresse vécue. Les anciens militaires parlent de pressions permanentes, de punitions absurdes, et de déshumanisation au quotidien. Ce n’est plus la rigueur militaire qu’ils dénoncent, mais ce qu’ils décrivent comme une culture toxique de la destruction mentale.

L'armée face à une plainte sans précédent

C’est une démarche rarissime : quatre ex-militaires du même régiment déposent plainte contre leur propre institution. Ils espèrent que leur témoignage poussera à une prise de conscience au sein de l’armée.

Ces récits font écho à d’autres affaires récentes de souffrance psychologique dans les rangs militaires, où les troubles mentaux post-service restent encore largement tabous.

Une vocation sacrifiée

Tous affirment être entrés dans l’armée avec une passion sincère, une volonté de défendre leur pays. Ce qu’ils ont vécu les a non seulement détruits mentalement, mais les a poussés à rompre brutalement avec leur vocation.

source:le Parisien

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