Le Prix de l’Héritage : quel ancien Premier ministre coûte le plus cher à l’État ?

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Le Prix de l’Héritage : quel ancien Premier ministre coûte le plus cher à l’État ?

Alors que l’exécutif cherche désespérément 40 milliards d’euros d’économies pour boucler son budget, une question brûlante refait surface : combien coûtent les anciens Premiers ministres à la République ?

La réponse, publiée au Journal Officiel après une demande du député RN Matthieu Marchio, donne le tournis. En 2024, l’ensemble des avantages accordés aux ex-chefs de gouvernement a coûté 1,58 million d’euros à l’État – en nette hausse par rapport aux 1,42 million d’euros de 2023, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport à 2022.

 Villepin, champion des dépenses

En tête de ce palmarès peu glorieux : Dominique de Villepin, ancien locataire de Matignon de 2005 à 2007. Ses dépenses s’élèvent à 207 072 euros en 2024, dont près de 199 000 euros uniquement en frais de personnel, et plus de 8 000 euros pour l’usage d’un véhicule avec chauffeur.

Il est suivi de près par Bernard Cazeneuve (198 290 euros), Jean-Pierre Raffarin (158 208 euros), Lionel Jospin (157 657 euros), et Édith Cresson (157 223 euros). Les plus « sobres » du classement incluent Manuel Valls (123 508 euros) et Élisabeth Borne (110 779 euros).

 Chauffeurs, secrétaires, sécurité : un privilège qui dure

Ces dépenses comprennent notamment les frais de secrétariat, le personnel mis à disposition, et le transport sécurisé, y compris l’usage de véhicules avec chauffeur, souvent justifié par des questions de sécurité.

Matignon a toutefois tenu à minimiser l’impact budgétaire de ces privilèges, rappelant que :

  • Le soutien administratif est limité à 10 ans et cessera à 77 ans.

  • Les ex-Premiers ministres toujours en poste ou exerçant une fonction publique ne peuvent en bénéficier cumulativement (c’est le cas de Jean Castex, Gabriel Attal ou encore Élisabeth Borne).

  • Ces frais ne représentent qu’une infime part du budget global de Matignon.

 Des dépenses qui interrogent en période d’austérité

Dans un contexte économique tendu, cette transparence sur les dépenses suscite l’indignation de certains élus. Le député Marchio dénonce un système où « l’État demande des efforts aux Français tout en continuant d’entretenir ses anciens dirigeants à grands frais ».

source:leCapital

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