Chenilles urticantes : le retour silencieux des processionnaires du chêne, un danger bien réel
Elles sont de retour, et pas pour nous faire du bien. De mi-avril à juillet, avec un pic d’activité en juin, les chenilles processionnaires du chêne réapparaissent dans nos forêts, nos parcs… et parfois bien plus près que prévu. Invisibles en plein jour, leurs soies urticantes peuvent pourtant causer de sévères réactions allergiques, chez l'humain comme chez les animaux.
Comment les reconnaître ?
Pas besoin d’être expert en entomologie pour les identifier. Les chenilles processionnaires du chêne (Thaumetopoea processionea) sont reconnaissables à leur :
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Teinte jaunâtre à gris argenté ;
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Longues soies blanches urticantes ;
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Et bien sûr, leur déplacement typique en file indienne, souvent de nuit.
Ne pas les confondre avec leurs cousines, les processionnaires du pin, plus sombres, plus velues, et actives en pleine journée. Pourquoi sont-elles dangereuses… surtout la nuit ?
Le jour, ces chenilles restent bien cachées dans leurs nids de soies accrochés aux troncs ou aux branches des chênes. Mais dès la tombée de la nuit, elles entament leur procession pour se nourrir des feuilles de l’arbre. Et c’est là que le danger guette.
« Une chenille morte peut rester urticante deux à trois jours. Une mue, jusqu’à deux ou trois ans », alerte Alexis Borges, entomologiste à l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie).
En se déplaçant, elles laissent derrière elles des milliers de micro-poils invisibles, transportés par le vent ou déposés au sol, pouvant provoquer des réactions allergiques sévères.
Quels sont les risques pour nous et nos animaux ?
Chez l’humain, les symptômes peuvent apparaître rapidement après exposition :
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Éruptions cutanées soudaines, rougeurs, démangeaisons intenses ;
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Conjonctivite ou gêne oculaire ;
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Irritations des voies respiratoires ;
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Crises allergiques pouvant nécessiter une prise en charge médicale urgente.
Nos animaux domestiques sont également très exposés : les chiens et chats, souvent curieux, peuvent sniffer ou lécher les chenilles. Résultat :
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Salivation excessive, vomissements, fièvre ;
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Inflammations graves de la bouche ou de la langue ;
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Risque de nécroses, parfois nécessitant une chirurgie ;
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Chez les chevaux ou les bovins : ingestion d’herbes contaminées, atteintes respiratoires ou cutanées.
Les premiers signes apparaissent dans les deux heures suivant le contact. Une consultation vétérinaire immédiate est alors indispensable.
Que faire en cas de présence ?
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Ne touchez jamais un nid ou une chenille à mains nues ;
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Signalez leur présence à votre mairie ou à un professionnel habilité ;
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Évitez les balades en forêt avec votre chien aux périodes à risque ;
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Ne laissez pas les enfants jouer au sol sous les chênes infestés.
À savoir : La prolifération de ces chenilles est favorisée par les hivers doux. Leur présence augmente chaque année dans de nombreuses régions françaises.
source:actu;fr
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