À 85 ans, Liliane risque la rue : expulsée de sa maison après 35 ans à Pornic

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À 85 ans, Liliane risque la rue : expulsée de sa maison après 35 ans à Pornic

Connue de tous sur la corniche de la Noëveillard à Pornic (Loire-Atlantique), notamment pour nourrir une vingtaine de chats chaque matin, Liliane Soson, 85 ans, se retrouve aujourd'hui au bord du gouffre. Après 35 ans passés dans sa maison, elle est sur le point d’être expulsée, sans solution de relogement.

Un parcours de vie bouleversant
Surnommée "la dame aux chats", Liliane n’a jamais imaginé qu’elle finirait ainsi.
Quand elle s’installe dans la petite maison de la Ficaudière en 1990, la campagne l’entoure : moutons, chevaux et bois luxuriants. Depuis, le paysage a changé, les villas cossues ont remplacé les champs, et la valeur foncière a explosé.

Acquérir son propre bien n’avait jamais été une priorité pour Liliane : « Je n’ai pas l’instinct de propriété », confie-t-elle avec amertume.
Pendant longtemps, ses relations avec les propriétaires furent cordiales… jusqu’au printemps 2018, où un grave dégât des eaux a plongé la maison dans l’insalubrité. Chauffage hors service, pieds dans l’eau, démarches auprès de la mairie : le quotidien devient cauchemardesque.

La chute
Face à la pression municipale pour engager des travaux, les propriétaires décident en 2020 de mettre un terme au bail. S’ensuit une longue bataille judiciaire, qui aboutit en février 2025 : Liliane est sommée de quitter les lieux, avec une dette de loyers impayés à son passif.

L’angoisse du lendemain
D’ici quelques semaines, la retraitée devra faire ses cartons. Avec une pension modeste, impossible pour elle d’accéder au marché privé. Le logement social ? Deux propositions de studios lui ont échappé, faute de revenus suffisants.

Quitter Pornic, ses amies, ses habitudes et ses chats ? Inimaginable pour elle.
« Elle a ses repères ici. Tout changer serait très dur », explique Pascale, sa fille, qui vit en Bretagne.

Un rendez-vous est prévu fin avril avec les services sociaux pour tenter de trouver une solution d’urgence. Parmi les pistes envisagées : un mobile-home dans un camping ouvert à l’année, sans caution ni frais d’agence, mais l’attente est longue et incertaine.

Une dame digne malgré l'épreuve
Malgré une rupture d’anévrisme il y a deux ans, Liliane reste vaillante, autonome, et conduit encore. Mais elle ne cache pas son désarroi :
« Jamais je n’aurais imaginé finir comme ça. Moi qui ai toujours respecté les autres… »

Aujourd’hui, Liliane et sa fille lancent un appel à la solidarité : elles recherchent des bénévoles pour vider la maison et transporter quelques meubles à la déchetterie.

Contact pour aider : 06 76 61 44 55

source:actu.fr

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