Jean-Louis Debré, figure emblématique de la droite républicaine, est mort à 80 ans
Jean-Louis Debré, ancien ministre de l’Intérieur, président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, s’est éteint à l’âge de 80 ans dans la nuit de lundi à mardi. Sa disparition a été annoncée par sa famille et confirmée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
Un pilier de la politique française
Fidèle de Jacques Chirac, Jean-Louis Debré était une figure incontournable de la droite républicaine. Son parcours politique l’a mené aux plus hautes responsabilités : ministre de l’Intérieur (1995-1997), président de l’Assemblée nationale (2002-2007) et président du Conseil constitutionnel (2007-2016), une institution qu’il a largement modernisée.
Dès 1995, il accède au ministère de l’Intérieur sous la présidence de Jacques Chirac, puis devient chef du groupe RPR après la dissolution de l’Assemblée en 1997. En 2002, il accède au perchoir du Palais-Bourbon, coiffant au poteau Édouard Balladur. Son couronnement viendra en 2007 avec la présidence du Conseil constitutionnel, où il laissera son empreinte.
Un homme de convictions, libre et fidèle
Jean-Louis Debré était décrit comme un homme de principes, attaché aux valeurs républicaines. Xavier Bertrand le qualifiait de « politique jusqu’au bout des ongles », tandis que François Hollande, son ancien adversaire socialiste, saluait en lui « un homme fidèle, républicain et libre ».
Connu pour son franc-parler, il n’a jamais caché son aversion pour Nicolas Sarkozy, allant jusqu’à voter pour François Hollande en 2012. « Sarkozy et moi, ça n’a jamais collé... », confiait-il avec franchise.
L’héritage d’une grande lignée
Né le 30 septembre 1944 à Toulouse, Jean-Louis Debré était issu d’une dynastie illustre. Son père, Michel Debré, fut rédacteur de la Constitution de la Ve République et Premier ministre du général de Gaulle. Son grand-père, Robert Debré, est considéré comme le père de la pédiatrie moderne en France et à l’origine des CHU. Quant à son arrière-grand-père, Simon Debré, il était pressenti pour devenir grand rabbin de France.
Avec sa disparition, la France perd un homme politique au verbe tranchant, au parcours exceptionnel et à la liberté de ton précieuse.
source:le Parisien
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