Grippe et afflux aux urgences : jusqu’à 30 heures d’attente, les hôpitaux déclenchent le plan blanc en série
Grippe et afflux aux urgences : jusqu’à 30 heures d’attente, les hôpitaux déclenchent le plan blanc en série
Les hôpitaux sous tension face à une épidémie précoce
Alors que l’épidémie de grippe saisonnière s’accélère, les hôpitaux français subissent une pression intense. Si l’ampleur exacte de cette vague épidémique reste à préciser, le nombre croissant de patients atteints de grippe et d’autres infections respiratoires pousse de nombreux établissements à déclencher le plan blanc. Selon un recensement effectué par l’AFP, au moins une vingtaine d’hôpitaux ont adopté cette mesure exceptionnelle, bien que ce chiffre soit probablement sous-estimé.
En métropole, toute la France est désormais en situation épidémique, avec un seuil dépassant 173 cas pour 100 000 habitants, un démarrage plus précoce que les années précédentes.
Des mesures d’urgence pour gérer la crise
Le déclenchement du plan blanc permet aux hôpitaux d’adapter leurs ressources face à l’afflux massif de patients. Parmi les solutions mises en œuvre :
- La déprogrammation de certaines opérations pour libérer des lits.
- Le rappel du personnel en congé ou la réaffectation d’agents vers les services d’urgence.
Dominique Savary, chef des urgences au CHU d’Angers, indique que rien que dans la région des Pays-de-la-Loire, six hôpitaux ont activé le plan blanc.
Des urgences saturées : jusqu’à 30 heures d’attente à Nantes
La situation est particulièrement critique dans certains établissements. Au CHU de Nantes, où un plan blanc a été activé lundi, le syndicat FO dénonce des temps d’attente atteignant 20 à 30 heures pour obtenir un lit, une situation jugée « inhumaine » pour les patients âgés contraints d’attendre sur des brancards.
Cette surcharge n’épargne pas les services d’appels d’urgence (Samu et SAS), où l’activité est en hausse de 10 à 15 %. Dans de nombreuses régions, le temps moyen pour décrocher un appel dépasse une minute, selon Jean-François Cibien, urgentiste et vice-président de SUDF.
Une priorité pour le ministre de la Santé
Interrogé à Rennes, le ministre de la Santé Yannick Neuder a reconnu que cette situation reflète les tensions structurelles du système de santé français : « Ces multiples plans blancs montrent à quel point notre système est en difficulté. »
Le ministre a affirmé vouloir s’attaquer aux causes profondes en priorisant le développement d’alternatives aux urgences pour une meilleure prise en charge des soins sur le territoire.
Cette crise, qui souligne la fragilité du système hospitalier face à une vague épidémique, illustre l’urgence de mesures durables pour réorganiser les soins et alléger les services d’urgence en souffrance.
source:actu.fr
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