Un dispositif peu connu, baptisé démission-reconversion, permet aux salariés démissionnaires de toucher leurs allocations chômage (ARE), à condition de s’engager dans un projet de reconversion professionnelle sérieux. Selon les données publiées par l’Unédic, seulement 25 470 personnes ont bénéficié de ce dispositif en 2023, ce qui représente moins de 1 % des démissions enregistrées.
Une exception pour les projets de reconversion
En règle générale, une démission ne donne pas droit à l’ARE, sauf dans des cas spécifiques, notamment celui de la reconversion professionnelle. Instauré récemment, ce dispositif vise à offrir un filet de sécurité financière aux salariés qui souhaitent changer de carrière en leur permettant de percevoir des indemnités chômage.
Cependant, certaines conditions doivent être remplies :
- Le salarié doit justifier d’au moins 1 300 jours travaillés au cours des cinq dernières années (60 mois) avant la fin de son contrat.
- Il doit présenter un projet professionnel solide et cohérent, validé par une association Transitions Pro.
Les étapes pour en bénéficier
Pour être éligible, le candidat doit élaborer un projet qui inclut soit :
- La poursuite d’une formation,
- La création ou la reprise d’une entreprise.
Ce projet doit être réalisé avec l’aide d’un conseiller en évolution professionnelle (CEP). Une fois validé, le salarié a six mois pour démissionner, s’inscrire auprès de France Travail, et déposer une demande d’allocations chômage.
Un dispositif encore sous-utilisé
Malgré les avantages qu’il offre, ce dispositif reste méconnu. Les autorités espèrent qu’il encouragera davantage de salariés à envisager une reconversion professionnelle en toute sérénité, grâce à l’appui financier qu’il propose. Si vous envisagez de changer de cap dans votre carrière, ce mécanisme pourrait être une opportunité à ne pas négliger.
source:20Minutes
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