Sortez les mouchoirs : Nadal affrontera Zverev, récent vainqueur du tournoi de Rome, dès le premier tour...

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Rafael Nadal, classé 276e mondial au moment du tirage au sort de son dernier Roland-Garros, affrontera Alexander Zverev dès le premier tour. En refusant de lui accorder un statut spécial, le tournoi prend le risque de voir son roi quitter prématurément la scène.

Mise à jour : Comme prévu, Nadal affrontera Zverev, récent vainqueur du tournoi de Rome, dès le premier tour...

À Roland-Garros,

En 2020, Wimbledon mettait fin à une exception vieille de 18 ans que Rafael Nadal aurait préféré conserver : la méthode spéciale d’attribution des têtes de série, indépendante du classement ATP depuis 2002. Basée sur les performances sur gazon, elle désavantageait Nadal tout en favorisant Federer, qui en avait profité pour récupérer le statut de tête de série n°2 au All England Club en 2019.

D'autres exemples abondent. En 2010, bien que Nadal fût numéro 1 mondial, il dut céder le trône à Federer sur le gazon londonien. Aujourd'hui, la question du dédommagement se pose naturellement. Qui mieux que Roland-Garros pourrait rendre la pareille à Rafa lors du tirage au sort de son dernier Roland-Garros ? Après tout, Paris est à Nadal ce que Londres est à Federer.

Pour Djokovic, "Nadal est toujours le grand favori" à Roland-Garros.

Certes, les têtes de série de Wimbledon étaient désignées sur la base d'un calcul rationnel, et Federer ne partait pas de la 276e place mondiale, contrairement à Nadal. Mais malgré ses récentes éliminations face à Hurkacz, Lehecka et De Minaur, il y a toujours une bonne raison de placer Nadal parmi les têtes de série. Novak Djokovic le dit bien : « quand tu parles de Roland-Garros et que Nadal est là, il est toujours le grand favori pour moi ».

Cela correspond à notre définition d'une tête de série. Et même s'il ne devait pas être numéro un, il serait suffisant de le positionner assez haut pour éviter une confrontation avec Alcaraz ou Sinner dès le premier tour (ou au deuxième, si l’on est optimiste) et lui permettre de briller un minimum dans son dernier Roland. N'hésitons pas à infléchir les règles pour une fois, dans l'intérêt du tournoi et du public. « Le mythe Rafa a fait grandir le tournoi », a reconnu Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros, à Eurosport. Pourquoi ne pas garantir une sublime dernière danse ? Un petit coup de pouce aurait sans doute valu la chandelle, comme en témoignent les deux premiers entraînements de la légende à Paris, qui ont presque rempli le court central.

Le statut spécial, ses "avantages et inconvénients"

Cependant, nos efforts seront vains. La position officielle est connue depuis un mois : Amélie Mauresmo avait déjà annoncé en avril, lors d’une conférence de presse au nouvel auditorium du Chatrier, que cette option n’était pas à l’ordre du jour. « On en avait discuté il y a quelques mois, mais ce n’est pas d’actualité. Wimbledon l’a fait. Il y a des avantages mais aussi des inconvénients. » Lesquels ? Froisser un autre joueur ?

Que Nadal, alors en lutte avec Federer et Djokovic pour le statut de GOAT et de numéro 1 mondial, ait pu se sentir lésé par le classement spécifique de Wimbledon, soit. Mais qui, aujourd’hui, aurait l’audace de s'opposer à un cadeau fait par un tournoi où Nadal a tant donné et tant enduré ? Même Djokovic, désormais hors de portée au palmarès du Grand Chelem, aurait tout intérêt à soutenir une telle décision pour capter un peu de la popularité de Nadal. Il n’y a que le respect strict de l’institution du tennis pour expliquer la rigidité de Roland-Garros sur cette question. À moins qu'il ne s'agisse d'un moyen pour ses organisateurs de rappeler que le tournoi reste plus grand que n'importe quel joueur. RG est certes plus grand que Nadal, mais il sera moins grand sans lui.

Avec 20 Minutes

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