De retour de Paris, un convoi d'agriculteurs acclamé en « héros » en Dordogne

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Le cortège d'une centaine de tracteurs qui avait quitté le Lot-et-Garonne pour se rendre à Paris est retourné hier dans ses terres. Avant de rejoindre leurs exploitations, les manifestants ont été chaleureusement applaudis par plusieurs centaines de personnes lors d'une escale en Dordogne.

"C'est incroyable, tout ce monde qui est là pour nous accueillir, pour nous dire merci, c’est formidable." Les agriculteurs partis en convoi de lundi d’Agen vers Rungis ont été accueillis en "héros" ce samedi lors d'une dernière pause en Dordogne, avant leur retour dans leurs exploitations. 

Peu avant 13 heures, l'arrivée d'une cinquantaine de tracteurs de la Coordination rurale à un rond-point de Bergerac a été saluée par un concert de klaxons et d'applaudissements. Le syndicat y a organisé un pique-nique avec environ 400 amis, proches et soutiens, certains au bord des larmes. Une trentaine d'élus étaient également présents pour les acclamer, selon les informations de France Bleu Périgord.

"Ils se sont investis à fond dans ces manifestations. Ils sont montés à Paris à 30 kilomètres/heure et redescendus pendant huit jours. C’est extraordinaire. Ce sont des héros pour nous", a déclaré Jean-Francois Bandet, éleveur fromager, qui se dit "émotionné, touché". "C’est nous qui devons dire merci à tout le monde. Merci à tous ceux qui sont montés avec nous à Paris. Ça a été un périple extraordinaire (…) Malgré toutes les embûches qu’on a eues, tous les problèmes qu’on a eus pour monter à Paris, on a réussi", a réagi José Pérez, coprésident de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne à l'origine du convoi.

"Au moins une prise de conscience de l’opinion"

"L’on n’était pas sûrs qu’on nous suive, mais nos demandes étaient justes et honnêtes, et elles ont été partagées par toute la profession", estime l'autre coprésidente du syndicat, Karine Duc, heureuse que ce convoi "historique" ait "au moins permis une prise de conscience de l’opinion publique". "On aurait préféré rentrer avec des mesures concrètes car demain rien ne change", ajoute-t-elle. Il y a eu beaucoup d'annonces de choses positives, maintenant il faut être vigilants sur la suite qui sera donnée".

José Pérez promet, lui, de "mettre la pression maintenant chez nos préfets, puisque l'État leur a donné la main ou un peu de pouvoir".

Parti lundi d’Agen avec une trentaine de tracteurs, le cortège a grossi pour atteindre entre 400 et 500 personnes, selon les organisateurs. La majorité des tracteurs s'est heurtée aux barrages des forces de l’ordre sur la Loire, mais une trentaine a réussi à remonter mercredi en direction de l’Essonne après avoir forcé le passage à Gien (Loiret).

Avec 20Minutes

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