Épuisé, il aurait dérivé depuis l'archipel jusqu'à la plage. Alerté par un résident, l'équipe spécialisée du centre de soin d'Océanopolis à Brest a été informée et prendra en charge le phoque pour le réhabiliter avant de le relâcher dans son environnement naturel.
Pourquoi observe-t-on une augmentation de ces échouages ?
Cette tendance s'explique en premier lieu par la croissance de la population dans le Finistère sud. Installée sur l'archipel des Glénan, la population de phoques a atteint 45 individus en avril 2023, alors qu'elle était nulle au début des années 2000. Cette croissance est attribuable à l'expansion des colonies anglo-saxonnes, incitant certains individus à migrer vers le sud. Des jeunes audacieux ont même été repérés jusqu'à l'île de Ré. L'archipel des Glénan, avec ses nombreux sites de repos rocailleux, offre un habitat naturel propice à cette espèce.
Cette augmentation de la population engendre une multiplication des conflits d'intérêts. Les pêcheurs font face au phénomène de déprédation, les phoques se servant dans les filets. Cependant, ces animaux peuvent également devenir des prises accidentelles. Bien qu'ils ne meurent pas systématiquement pris dans les filets, ils peuvent parfois être blessés. Fatigués, ils se laissent dériver et peuvent finir par s'échouer.
Une autre raison réside dans la rapide fin du sevrage de ces animaux, qui survient en seulement trois semaines. Passant de 16 kg à la naissance à 60 kg grâce au lait gras de leur mère, les phoques sont censés devenir indépendants après cette période. Cependant, s'ils ne parviennent pas à bien s'alimenter ou se perdent, ils se retrouvent alors seuls et peuvent, par fatigue, se laisser dériver, aboutissant parfois à un échouage. En cas d'échouage, il peut s'agir de jeunes sevrés mais affaiblis ou blessés, ou de jeunes séparés prématurément de leur mère (dérangement sur les colonies, par exemple). Ce phénomène est saisonnier et dépend des espèces, selon l'observatoire Pélagis.
Avec Ouest-France.
Commentaires
Enregistrer un commentaire