JO Paris 2024 : Des athlètes obligés d’ouvrir des cagnottes pour payer leur prépa olympique

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À six mois des Jeux olympiques, les athlètes intensifient leurs préparatifs pour espérer briller à Paris. Toutefois, dans certaines disciplines, faute de moyens, certains sportifs sont contraints d'abandonner leur emploi et de recourir à des solutions improvisées.

A 184 jours de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, les athlètes, qu'ils soient déjà qualifiés ou en cours de qualification, se concentrent sur leur préparation. Cependant, tous ne bénéficient pas du même soutien financier, explique 20 Minutes. La vie d'athlète, associée à des entraînements quotidiens intensifs, n'est pas compatible avec une carrière salariée. Les sportifs qui ne bénéficient pas de sponsors importants se retrouvent souvent dans l'obligation de travailler en parallèle. Malheureusement, les fédérations et les partenaires ne sont pas toujours en mesure de les soutenir financièrement.

Face à cette situation, certains sportifs, même reconnus, n'ont d'autre choix que de recourir aux cagnottes en ligne. Dorian Lairi, champion de France du saut en hauteur, a lancé une cagnotte sur Leetchi intitulée «Aidez-moi à financer ma saison 2024» dans l'objectif de récolter 8 000 euros. Il considère cela comme sa "dernière option", mais souligne que "j'étais obligé d'en arriver là... C'est toujours délicat de demander de l'argent à des inconnus". Ce problème touche particulièrement l'athlétisme, avec des athlètes tels que le hurdler Dimitri Bascou et la lanceuse de marteau Alexandra Tavernier qui ont également lancé des cagnottes.

Peu de moyens pour avoir des résultats

Certains athlètes sont contraints de mettre leurs études entre parenthèses pendant la préparation olympique. Elsa Pineau, heptathlonienne, a temporairement abandonné son travail à temps partiel dans cette optique. Sur la plateforme HelloAsso, Sounkamba Sylla, coureuse de 400 mètres, reçoit le soutien de ses proches via un comité de soutien. Elle cherche à collecter 20 000 euros pour financer sa saison et espère également décrocher des partenariats privés.

Pour Léo Nocaudie, qui a lancé la cagnotte d'Alexandra Tavernier, le problème est plus profond et il estime que les athlètes doivent "se débrouiller seuls". La Fédération française d'athlétisme (FFA) n'a pas répondu aux sollicitations sur cette question. Bien qu'il existe un système d'aides, très peu d'athlètes peuvent en bénéficier, de même que pour les aides des régions, départements et de l'Agence nationale du sport. Certains athlètes dénoncent le discours du ministère des Sports, qui demande des résultats sans fournir les moyens nécessaires. Dorian Lairi s'inquiète notamment pour l'après-JO.

Avec Capital.fr

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