L’ancien attaquant international Bernard Lacombe est décédé ce mardi à l’âge de 72 ans. Ancien joueur de Lyon, Saint-Étienne et Bordeaux, il avait porté à 38 reprises le maillot de l’équipe de France, participant à deux Coupes du monde et à l’Euro 1984 aux côtés de Michel Platini.
Son décès suscite une vive émotion dans le monde du football, tant il a marqué plusieurs générations de joueurs et de supporters par sa discrétion, son exemplarité et son engagement sans faille pour le sport.
Une carrière exceptionnelle de joueur et de dirigeant
Né en 1952 à Villefranche-sur-Saône, Bernard Lacombe avait entamé sa carrière professionnelle à l’Olympique Lyonnais, club dont il restera fidèle toute sa vie. Attaquant racé, finisseur redoutable, il avait ensuite brièvement rejoint l’AS Saint-Étienne avant de connaître ses plus grandes réussites avec les Girondins de Bordeaux, entre 1979 et 1987.
Aux côtés d’Alain Giresse, il remporta trois titres de champion de France et deux Coupes de France, inscrivant au passage 255 buts en Ligue 1, ce qui fait de lui le deuxième meilleur buteur de l’histoire du championnat, derrière Delio Onnis.
Une légende des Bleus et mentor des générations futures
En sélection nationale, il s’était illustré notamment en inscrivant le but le plus rapide de l’histoire française en Coupe du monde, face à l’Italie en 1978, après seulement 38 secondes de jeu. Son parcours international l’avait conduit jusqu’au sacre de l’Euro 1984, même s’il joua un rôle plus discret dans cette équipe de légende.
Mais c’est peut-être en dehors des terrains que son empreinte fut la plus durable. Après sa carrière de joueur, Lacombe retrouva son club de cœur, l’OL, où il devint entraîneur, puis directeur sportif, jouant un rôle central dans l’âge d’or du club dans les années 2000.
Proche de Jean-Michel Aulas, il accompagna l’éclosion de nombreux talents, à commencer par Karim Benzema, qui ne cachait pas la profonde admiration qu’il lui portait.
« Bernard Lacombe est la personne qui a été la plus importante dans ma carrière, confiait Benzema en 2009. Il m’a pris sous son aile. Je lui dois tout. »
Un hommage unanime du monde du football
La disparition de Bernard Lacombe a suscité une pluie d’hommages. Parmi eux, celui de Jean-Michel Aulas, bouleversé par la perte de son ami et fidèle collaborateur :
« Trente-sept ans d’une amitié sans masque. Une fidélité rare. Il ne parlait jamais pour ne rien dire. Mais quand il parlait, c’était juste. Et souvent décisif. À Lyon, nous avons tout vécu ensemble : les défaites, les renaissances, les sommets. Ce qu’il incarnait ne mourra pas. »
source:leParisien
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