« Amour » sous emprise : à 82 ans, elle quitte tout pour un brouteur de 28 ans en Côte d’Ivoire

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« Amour » sous emprise : à 82 ans, elle quitte tout pour un brouteur de 28 ans en Côte d’Ivoire

Abus de faiblesse – Une octogénaire française a versé plus de 100.000 € à un jeune homme rencontré en ligne. Malgré les alertes de son fils et des autorités, la justice reste muette.

C’est une histoire d’amour toxique à l’ère numérique. Depuis septembre 2024, Jeanne, 82 ans, a quitté sa maison de Rouen (Seine-Maritime) pour aller s’installer à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Là-bas, elle vit avec un homme de 28 ans, rencontré sur internet et présenté comme son compagnon. Mais derrière cette relation, son entourage dénonce un véritable abus de faiblesse orchestré par un “brouteur”, ces escrocs spécialisés dans les arnaques sentimentales ciblant les personnes vulnérables.

 De Frédéric Lopez… au piège amoureux

Tout a commencé par une conversation virtuelle, en juin 2024. L’octogénaire, veuve depuis plusieurs années, échange quotidiennement avec un inconnu se faisant passer pour l’animateur Frédéric Lopez. Rapidement, les sentiments s’en mêlent. Son fils, âgé de 61 ans, venu habiter temporairement chez elle, observe une transformation : sa mère devient distante, absorbée par des échanges en ligne.

« Elle était hypnotisée, totalement sous influence », confie-t-il au Parisien.

Malgré ses mises en garde, la retraitée refuse d’entendre raison. Trois mois plus tard, elle prend un vol pour Abidjan. Depuis, elle y coule ce qu’elle décrit comme « des jours heureux ».

 Une fortune envolée : plus de 100.000 euros

Mais la romance vire au cauchemar pour la famille. Depuis son départ, plus de 100.000 euros ont été transférés par la retraitée à son amant et ses proches. Ses 3.000 euros de pension mensuelle sont immédiatement virés sur des comptes ivoiriens. Elle a aussi tenté de débloquer son assurance vie.

« Je suis assez grande pour gérer mes affaires », écrit-elle dans un message à sa famille.
« Je fais ce que je veux de mon argent, j’ai le droit d’être heureuse. »

 L’inaction de la justice

Alertée, l’ambassade de France à Abidjan a convoqué le couple. Son rapport est sans équivoque : l’octogénaire est “sous emprise”. Pourtant, malgré deux plaintes déposées en France pour abus de faiblesse et escroquerie sentimentale, la justice a classé l’affaire sans suite.

« Ma mère est isolée, manipulée, dépouillée. Et rien ne bouge », s’indigne le fils.
« Qu’attend l’État français pour agir ? »

L’avocate de la famille déplore une « indifférence glaçante » des autorités face à une situation qu’elle qualifie d’urgence humanitaire et judiciaire.

source:20Minutes
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