Assassinat dans une mosquée du Gard : le fugitif Olivier H. se rend à la police en Italie

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Assassinat dans une mosquée du Gard : le fugitif Olivier H. se rend à la police en Italie

Une cavale express qui s’achève en Toscane

Olivier H., principal suspect du meurtre d’Aboubakar dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard), s’est rendu aux autorités italiennes dimanche soir aux alentours de 23 heures. Selon nos informations, il aurait été discrètement exfiltré par des proches en voiture avant de se présenter de lui-même au commissariat de Pistoia, en Toscane. Le procureur d'Alès, Abdelkrim Grini, a confirmé sa reddition.

Cette arrestation intervient alors même qu'aucun mandat d'arrêt européen n'avait encore été émis, déclenchant une véritable course contre la montre pour sécuriser sa détention et éviter sa libération faute de procédure formelle.

Un crime d'une rare violence

Vendredi matin, Olivier H. s'était acharné sur Aboubakar, 22 ans, lui portant entre 40 et 50 coups de couteau au sein même de la mosquée où le jeune homme nettoyait les lieux avant la prière. Après son geste, il s'était filmé aux côtés de sa victime agonisante, proférant des propos haineux envers la religion musulmane, se vantant de son acte et laissant entendre son intention de recommencer.

« Ce jeune homme représentait un danger extrême », a rappelé le procureur Grini, soulignant l’urgence de son interpellation.

Un profil jusqu’ici inconnu de la justice

Né en 2004 à Lyon, Olivier H. est de nationalité française et issu d'une famille rom bosnienne installée en partie dans le Gard. Sans emploi, vivant du RSA, et inconnu des services de police, il était totalement absent des radars judiciaires jusqu’à ce passage à l’acte brutal.

Des perquisitions ont été conduites samedi dans le Gard et dans l’Hérault pour retrouver des indices sur sa cavale éclair.

Le mobile islamophobe largement pointé

L’enquête, initialement ouverte pour homicide, a été requalifiée en assassinat dès samedi, en raison de la préméditation évidente. Si toutes les hypothèses restent ouvertes, la piste du crime « à motivation raciste et islamophobe » est privilégiée, comme l’a confirmé le procureur Grini.

L’émotion est vive : le Premier ministre François Bayrou a dénoncé « une ignominie islamophobe » et Jean-Luc Mélenchon a martelé que « l'islamophobie tue », appelant à un rassemblement dimanche place de la République à Paris en hommage à la victime.

Un hommage à Aboubakar, victime de la haine

Aboubakar, jeune Malien installé à La Grand-Combe depuis plusieurs années, était apprécié de sa communauté. Il venait régulièrement nettoyer la mosquée avant les prières du vendredi. C’est dans cet espace de recueillement qu’il a trouvé la mort sous la violence insensée.

La tragédie a suscité de nombreux hommages à travers le pays, et une vive dénonciation de l’islamophobie grandissante.

source:le Parisien

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