
Dès 2025, les radars automatiques seront capables de repérer davantage d'infractions. Pour cela, les radars existants seront modernisés et de nouveaux dispositifs entreront en service.
À partir de cette date, la vigilance des conducteurs devra redoubler. Les radars ne se limiteront plus à détecter les excès de vitesse : l’usage du téléphone au volant, le non-port de la ceinture de sécurité et le non-respect des distances de sécurité seront également sanctionnés, comme l’a rapporté *L’Argus*.
Ces infractions, cumulables, pourraient coûter cher aux automobilistes imprudents. Chaque infraction est passible d’une amende de 135 euros assortie d’un retrait de trois points sur le permis.
Des centaines de radars concernés
L’extension des capacités de détection ne passera pas par un déploiement massif de nouveaux radars. Une annexe au projet de loi de finances 2025, actuellement examinée à l’Assemblée nationale, prévoit une hausse modeste de 4 % du parc de radars, qui passerait de 4 000 à 4 160 unités. L’État privilégie plutôt l’actualisation des dispositifs en place.
Selon le programme de la Sécurité routière pour 2025, plusieurs centaines de radars seront équipés pour détecter ces nouvelles infractions (distances de sécurité, non-port de la ceinture et téléphone au volant), en fonction de l’homologation et des capacités technologiques.
Radars dotés d’IA
Bien que la verbalisation automatique de ces infractions ait été envisagée dès 2016 avec la publication d’un décret, elle n’avait jamais été concrétisée. Aujourd’hui, grâce aux avancées dans l’intelligence artificielle et la technologie vidéo, ce projet refait surface. Florence Guillaume, cheffe de la Sécurité routière, a souligné dans une note de Bercy l’importance de l’innovation technologique dans la mise en œuvre de ces dispositifs.
Craintes de verbalisations excessives
L'association 40 millions d’automobilistes a exprimé ses préoccupations dans un communiqué consulté par actu .fr, dénonçant un usage abusif de la verbalisation automatique. « Le retour des contrôles routiers par les forces de l’ordre permettrait une meilleure prévention des comportements dangereux », affirme l’association.
Philippe Nozière, président de l'association, met en garde contre des situations injustes : « Si un conducteur est doublé et que l’autre se rabat devant lui sans respecter la distance de sécurité, c’est le conducteur doublé qui pourrait être pénalisé, alors qu’il est la victime. »
Un projet sous examen
Le gouvernement prévoit de consacrer 46,3 millions d’euros à l’évolution et à l’entretien des radars. Cependant, la proposition est encore en cours d’examen et suscite de nombreux amendements de la part de députés de divers partis. L'avenir de ce déploiement dépendra de la décision des parlementaires.
source:actu.fr
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