Michelin annonce la fermeture des usines de Vannes et Cholet : 1 200 emplois en jeu
Le groupe Michelin a annoncé la fermeture prochaine, avant 2026, de ses usines de Vannes et Cholet, entraînant la suppression de 1 200 emplois. Cette décision résulte d'un « effondrement » des ventes de pneus pour camions et camionnettes, a expliqué le groupe ce mardi.
Le mardi 5 novembre 2024, la direction de Michelin a informé les 1 254 salariés des deux sites de l’ouest de la France de cette fermeture, redoutée depuis plusieurs semaines.
Pourquoi cette décision ?
Michelin fait face à une année difficile, marquée par un ralentissement du marché des véhicules neufs et une concurrence accrue venant d'Asie. « C’est l’effondrement de l’activité qui a conduit à cette situation, et nous ne laisserons aucun salarié sans soutien », a affirmé Florent Menegaux, PDG de Michelin, lors d’un entretien avec l’AFP.
Le groupe avait déjà réduit sa présence en France, avec la fermeture de sites à Poitiers, Toul, Joué-lès-Tours et La-Roche-sur-Yon, soit six usines fermées en deux décennies. En 2021, Michelin avait annoncé un plan de 2 300 suppressions de postes en France, où il emploiera désormais 18 000 personnes après la fermeture de Vannes et Cholet, dont 8 000 dans le secteur industriel.
Michelin n'est pas le seul équipementier affecté par le ralentissement de l’industrie automobile : d'autres entreprises européennes, telles qu'Impériales Wheels et Dumarey Powerglide, ont également fermé des sites dans ce contexte difficile.
Florent Menegaux a aussi évoqué une « dégradation continue de la compétitivité » en Europe, qui limite la capacité d'exportation depuis le continent. Le groupe prévoit d'ailleurs de fermer deux usines en Allemagne d’ici 2025.
Quelles mesures d’accompagnement ?
Michelin s'engage à soutenir chaque salarié concerné par cette fermeture, en proposant des solutions adaptées, notamment des offres d’emploi dans d’autres entreprises ou au sein du groupe, ainsi que des départs en préretraite.
Le groupe a également promis de contribuer au développement économique des deux territoires touchés, en soutenant la création d’au moins autant d’emplois que ceux supprimés. À La-Roche-sur-Yon, 635 emplois ont été créés en quatre ans pour compenser la suppression de 613 postes ; à Joué-lès-Tours, 1 054 emplois ont été créés pour remplacer 706 postes supprimés.
L’intersyndicale de Michelin, préoccupée par l’avenir des sites français restants, avait suspendu récemment ses négociations avec la direction. Le groupe prévoit cependant de proposer aux syndicats un plan intitulé « Michelin Industrie France 2030 », destiné à offrir aux sites français et à leurs salariés une meilleure perspective d'avenir.
Commentaires
Enregistrer un commentaire