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En France, entre 10 et 15 % des enfants souffrent d’hypominéralisation des molaires et incisives (MIH).
Encore peu connu, l’hypominéralisation des molaires et incisives (MIH) concerne de plus en plus de jeunes Français. « Entre 10 et 15 % des enfants seraient touchés. Mais nous pensons que les chiffres sont sous-estimés », a indiqué Christophe Lequart, vice-président de l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), lors d’un entretien accordé au Parisien vendredi.
Comment reconnaître la maladie ?
Les dents sont plus sensibles aux températures, se carient plus facilement et l’émail est fragilisé. Elles présentent souvent des taches blanchâtres, jaunes ou brunes. Fragiles, elles peuvent se casser. Le MIH « est une anomalie. Elle touche au moins une ou les quatre premières molaires permanentes. Les incisives permanentes peuvent aussi être atteintes », résume le CHU de Nantes sur son site internet.
Aucun traitement n’existe pour lutter contre cette maladie. Pour tenter de la faire reculer, les dentistes disposent tout de même de quelques armes : appliquer du vernis ou de la résine fluorés, procéder à des infiltrations de résines ou des micro-abrasions pour retirer les taches. Parfois, il n’y a pas d’autres solutions que d’arracher les dents malades.
Les bons gestes à adopter
Les causes du MIH sont encore recherchées. Les perturbateurs endocriniens pourraient jouer un rôle dans l’apparition de cette maladie, notamment le bisphénol A, selon Vianney Descroix, professeur à la faculté de chirurgie dentaire de l’Université de Paris, chef de service d’odontologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP). Il n’exclut pas non plus un facteur génétique.
Les enfants concernés par le MIH doivent être plus vigilants concernant leur hygiène buccale. Le CHU de Nantes leur préconise de « se brosser les dents trois fois par jour avec une brosse à dents souple et un dentifrice fluoré adapté à son âge ». Ils doivent également « éviter les grignotages, limiter les boissons sucrées, limiter les aliments cariogènes ». Un suivi chez un chirurgien-dentiste tous les trois mois est fortement conseillé.
Source: 20Minutes
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