À Ploërmel (Morbihan), Marie, 64 ans, dort dans sa voiture depuis cinq mois. Alors que l'hiver approche, elle cherche désespérément un abri pour passer la nuit au chaud.
Des vêtements accrochés à une haie, un sac de courses posé sur le sol, et des couettes entassées sur la banquette arrière : tel est le quotidien de Marie, une sexagénaire sans domicile fixe. Depuis plusieurs mois, elle vit dans sa voiture, garée face à la statue du pape Jean-Paul II à Ploërmel, dans le Morbihan.
« Je ne sais plus où aller. J’ai droit à un logement », confie Marie, qui peine à trouver une issue à sa situation.
Une Situation qui Dure
Cela fait maintenant deux ans que Marie lutte contre la précarité. Bien qu'elle ne veuille accuser personne, elle espère que des solutions pourront lui être proposées.
Poussée à Partir par la Hausse des Factures
En novembre 2024, l'arrivée du froid inquiète Marie, qui s'est retrouvée à la rue après sa retraite. Les factures d'eau et d'électricité en constante augmentation ont eu raison de sa stabilité.
« Ma retraite est modeste, seulement 980 € par mois », raconte-t-elle. Après avoir quitté son logement à Chartres-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), elle a dû se contenter d'un seul repas par jour pour payer ses factures. « J’ai toujours payé mes loyers à temps, mais j’ai dû faire des sacrifices. La retraite m’a plongée dans l’enfer. »
Bien que les dettes soient derrière elle, la précarité persiste. En quête d'un toit pour passer l'hiver, Marie s'efforce de garder le moral.
Des Démarches Sans Issue
« J’ai contacté le CCAS et l’Amisep, mais en vain », déplore-t-elle. « Je dois entamer des démarches pour accéder à un hébergement temporaire à l'hôtel », précisait-elle le 13 novembre 2024.
Vivre ainsi pèse lourd sur elle. « J’en ai assez d’être ballottée alors que je cherche des solutions », dit Marie, qui vit dans sa voiture depuis cinq mois.
Espoir et Résilience
Initialement, elle pensait rester un mois. « J’ai demandé une domiciliation pour recevoir mon courrier », explique-t-elle, visiblement épuisée. « J’ai peu dormi cette nuit, j’avais peur d’avoir froid », admet-elle, mère de grands enfants.
Marie refuse de se laisser abattre. « Je m’accroche. Ce n’est pas facile, mais je crois qu’une bonne étoile me protège et m’empêche de sombrer. »
À la Recherche de Chaleur
Sa voiture, une Peugeot 406 de plus de 300 000 km, est devenue son refuge. « Je suis à l’abri », dit-elle, buvant de l’eau chaude avec du miel pour se réchauffer. « Parfois, je démarre la voiture pour le chauffage, ce qui me donne cinq degrés de plus qu’à l’extérieur. »
L’hiver la préoccupe. « Des gens m’ont proposé de m’héberger, mais je ne veux pas abuser. J’ai droit à un hébergement temporaire », insiste-t-elle. « Je veux juste un toit pour l’hiver. »
Espoir et Solidarité
Marie pensait que l’aide sociale serait suffisante, mais elle doit s’en sortir seule. Pour garder espoir, elle écoute chaque soir une chanson de Ginette Reno qui lui procure des frissons.
Soutien de la Communauté
Les habitants de Ploërmel lui apportent nourriture, couvertures et vêtements. « Leur générosité me touche et me permet de sourire », dit-elle avec émotion.
Des parents d’élèves de l’école voisine lui offrent du café et des plats chauds. « Je veux être prête avant l’arrivée des enfants. Je ne veux pas qu’ils me voient dormir. »
Malgré tout, Marie garde foi en l’avenir. « Je suis vivante et je sais que ma situation finira par s’améliorer. »
Elle sait qu’elle pourra compter sur la solidarité des commerçants et espère pouvoir un jour rendre l’aide qu’elle a reçue. « Quand je m’en sortirai, j’aiderai à mon tour ceux qui en ont besoin. »
source:actu.fr
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