On estime qu'en France, environ 11 millions de chats évoluent en liberté, presque autant que le nombre de chats domestiques (près de 15 millions). Le problème des chats errants ou sauvages s'aggrave rapidement, avec la possibilité qu'un couple de chats engendre jusqu'à 20 000 descendants en seulement quatre ans.
Face à ce phénomène, considéré comme un problème sérieux dans une ère où les animaux sont parfois traités comme des objets jetables, certains pays, comme l'Australie, recourent à des robots dotés d'intelligence artificielle pour éradiquer ce qu'ils considèrent comme un "fléau" en utilisant des poisons. En France, on attribue aux chats errants la disparition de plusieurs millions d'oiseaux chaque année.
Depuis 2015, la loi française oblige les maires à recourir à la stérilisation des chats errants et à justifier leur placement en fourrière. C'est dans ce contexte que Benoit Mouly, un bénévole au Conseil national de la protection animale (CNPA) et développeur informatique rouennais, a créé la plateforme gratuite de gestion des chats errants appelée Kappze. Son objectif est d'améliorer le bien-être animal, d'aider les municipalités et les associations à gérer plus efficacement les chats errants, d'impliquer la population et de promouvoir une campagne de stérilisation. À long terme, il envisage même d'incorporer une fonctionnalité de reconnaissance faciale.
Faire de lui un « chat libre »
Le principe fondamental de Kappze est de stériliser les chats repérés pour éviter leur prolifération, de les répertorier et d'établir une coopération entre les parties prenantes, à savoir les municipalités, les associations et les citoyens. Une fois identifié et stérilisé, un chat errant change de statut pour devenir un "chat libre".
Benoit Mouly souligne qu'en vertu de l'article 120 du Règlement sanitaire départemental (RSD), il est strictement interdit de nourrir un chat errant sur la voie publique. Cette interdiction vise à réduire les nuisances liées à la prolifération, aux maladies et aux combats entre les chats errants.
Le chat sauvage se classe parmi les principaux prédateurs, surpassant le renard et le chien, et devient une menace pour la faune locale. Cependant, malgré son statut de prédateur, sa durée de vie est limitée, avec un risque de décès de 75 % pour un chaton errant avant l'âge de 6 mois.
Avec Ouest-France
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