Une Lyonnaise crée des vêtements adaptés aux séances de chimiothérapie

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 Au cours de son traitement contre un cancer du sein, Angéline Ribadeau-Dumas a initié la création d'une ligne de vêtements spécialement conçue pour les patients suivant une chimiothérapie.

En 2018, la vie d'Angéline Ribadeau-Dumas prend un tournant décisif lorsqu'on lui annonce qu'elle est atteinte d'un cancer du sein. À l'époque installée à Villeurbanne, elle occupe le poste de directrice marketing et commerciale dans une entreprise de puériculture, venant de compléter un Executive MBA en marketing. C'est le début de son parcours de soins et du commencement d'une nouvelle étape de sa vie.

Malgré la maladie, Angéline puise la force de se relever et se lance dans une nouvelle carrière dédiée aux malades. Elle sera présente au salon des "K-fighteuses" au centre Léon Bérard de Lyon, mettant en lumière le parcours des résilientes.

L'épisode gênant de se dévêtir survient lors de sa première séance de chimiothérapie, où l'infirmière lui demande de se déshabiller, ses vêtements entravant la pose du port à cath. 

« C’était une question de dignité »

Cette expérience la pousse à concevoir des vêtements adaptés pour éviter de se retrouver partiellement dévêtue et d'avoir froid. Elle esquisse rapidement l'idée d'un vêtement muni de boutons à pression sur l'épaule dans son carnet, et le partage avec une collègue pour créer un prototype. 

Cette initiative, entreprise tout en poursuivant son travail pendant le traitement, devient la genèse de Rue du Colibri, une marque de vêtements adaptés à la chimiothérapie.

Pour Angéline, l'objectif est clair : garantir que les personnes suivantes puissent bénéficier de soins dans les conditions optimales. Elle affirme : "Si je peux apporter ma petite pièce à l’édifice et leur redonner de l’estime de soi, j’aurais déjà tout gagné."

Les soignants aussi sont conquis

Dès le début, l’idée d’Angéline Ribadeau-Dumas attire la curiosité des autres patients mais aussi des soignants qui lui font part de leur approbation et de pistes à développer. Grâce à leurs retours, elle s’est rendu compte que ses vêtements peuvent être utilisés pour d’autres traitements nécessitant des perfusions, comme les dialyses.

Dès la fin de sa chimiothérapie, Angéline fait appel à Lucie Gueyffier, une amie d'école, pour officiellement lancer Rue du Colibri. Les vêtements s'adressent à tous, femmes, hommes et enfants, et sont vendus en ligne ainsi que dans plus de 60 points de vente en France, incluant des perruquiers et certaines pharmacies.

Avec 20Minutes

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