Dès le début de l'évocation des faits, le prévenu s'exprime avec véhémence. Son procès a lieu ce mardi 17 janvier à Thionville, et il tient à ce que sa version soit entendue sans équivoque.
Accusé de violence avec usage et menace d'une arme, le septuagénaire se prépare à une défense rigoureuse. En face de lui se tiennent deux jeunes hommes luxembourgeois, visiblement marqués par les événements de la soirée du 7 mai 2023, du côté du pays de Sierck.
Les jeunes hommes relatent qu'ils s'étaient égarés alors qu'ils cherchaient à retourner au Grand-Duché. Le prévenu est convaincu qu'ils se trouvaient près de son chalet isolé, selon Le Républicain Lorrain, déterminés à dérober son stock de bois. « J'ai eu peur, je suis handicapé à 80 %, j'ai voulu les effrayer, alors j'ai sorti une arme à feu », réitère l'amateur de tir loisir à la barre. « Je les ai interpellés, ils ne m'ont pas répondu, alors j'ai tiré une fois en l'air et une seconde fois… » « En direction des victimes », s'exclame la présidente Laure Fourmy. « Non, c'était vers la remorque », persiste-t-il.
L'affaire ne s'arrête pas là. Le retraité se lance à leur poursuite, suivant le véhicule avec son attelage jusqu'à une station-service de Schengen, où le duo espère que la plaque d'immatriculation de leur poursuivant sera captée par des caméras.
À la suite de deux plaintes, le septuagénaire, propriétaire de plusieurs armes à son domicile, toutes en règle, mais dont l'expertise psychiatrique a révélé un symptôme paranoïaque, est condamné à 8 mois de prison avec sursis. Il lui est également interdit de détenir des armes pendant dix ans. De plus, il doit verser 800 € de préjudice moral aux victimes. Le septuagénaire annonce qu'il fera appel de la décision des juges.
Avec Agences
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