Michèle Verhaeghe exprime avec résignation : "Je mourrai dans ma voiture". À 80 ans, cette retraitée se voit contrainte de quitter l'appartement qu'elle occupait à Fréjus depuis 2015, se retrouvant sans famille et sans domicile fixe, seulement accompagnée de sa voiture.
Depuis le 26 août, elle lutte pour sa survie, s'efforçant de trier rapidement ses affaires qu'elle a emportées en hâte, soutenue par une canne et cherchant à s'adapter à sa nouvelle réalité.
Son histoire débute en 2015 dans la région parisienne, où elle trouve par hasard une annonce pour un appartement à Fréjus, non meublé, à quelques centaines de mètres de la mer, pour un loyer de 900 euros. Une opportunité qu'elle saisit, signant les papiers et emménageant avec enthousiasme.
Cependant, début 2018, après une opération des hanches qui l'affaiblit considérablement, elle reçoit la nouvelle de la non-reconduction de son bail en décembre. Bien que la raison invoquée soit que le fils de la propriétaire en aurait besoin, Michèle doute de la véracité de cette justification.
Face à cette situation, Michèle prend une décision regrettable : ne plus payer les loyers, pensant que cela ne durerait que quelques mois. Cependant, cette démarche s'avère coûteuse, engendrant des dettes de plus de 15 000 euros, sans compter les frais d'avocats.
Son refus de payer conduit à une action en justice de la part de la propriétaire, aboutissant à un avis d'expulsion prenant effet le 16 août. Contrainte de quitter son logement le 26 août, elle se retrouve sans autre option que de dormir dans sa voiture, ayant dû louer un espace de stockage pour ses meubles à Toulon.
Actuellement soutenue par les bénévoles de l'association Les Amis de Paola pour se nourrir, Michèle exprime son désarroi face à la situation, critiquant le fait d'envoyer une femme âgée dans la rue dans son état.
Bien que les personnes âgées soient prioritaires pour les hébergements d'urgence, aucune solution n'a encore été trouvée pour le cas de Michèle Verhaeghe. Malgré les signalements et les démarches entreprises, aucune place en hébergement d'urgence n'est disponible à Fréjus. Les autorités locales proposent de l'accompagner dans la recherche d'un nouvel appartement, mais la situation reste complexe. Les options d'APA et d'Ehpad sont suggérées, mais Michèle refuse catégoriquement la mise sous tutelle, préférant lutter pour ses libertés. La complexité de la situation est soulignée par les autorités locales, qui reconnaissent l'absence de solutions imposables lorsque la personne concernée refuse d'en faire la demande.
Source: Var Matin
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