Ces derniers jours, des observations de rorquals communs et de raies mobula ont été signalées au large de Marseille, notamment près de la Pointe-Rouge. Faut-il y voir un événement exceptionnel ? Éléments de réponse.
Des apparitions fascinantes, mais pas forcément rares
Le rorqual commun, aussi surnommé le « lévrier des mers », est le deuxième plus grand mammifère au monde, derrière la baleine bleue. Pouvant atteindre 20 mètres de long, il est présent en Méditerranée, mais reste majoritairement au large, au-delà des 1 000 mètres de profondeur.
Le 15 juin, deux spécimens ont été aperçus à proximité de la côte marseillaise, aux côtés d’une raie mobula — cousine méditerranéenne de la raie manta, pouvant mesurer jusqu’à 3 mètres d’envergure.
« Rien d’anormal » pour les rorquals
Selon Laurène Trudelle, chargée de projet à l’association Miraceti, basée à Martigues :
« Ce type d’observation n’a rien d’inhabituel. Les rorquals peuvent s’approcher des côtes pour se nourrir de krill, avant de regagner le large. »
Chaque année, en particulier à l’approche de l’été, des signalements sont enregistrés sur le littoral provençal. Des précédents ont eu lieu à l’entrée du Vieux-Port (novembre 2023), à En Vau (avril 2023) ou encore au large du Frioul (juin 2020).
Un phénomène plus rare pour les raies mobula
La présence accrue de raies mobula près des côtes, en revanche, interpelle les spécialistes.
« Depuis une dizaine de jours, on constate une augmentation des échouages, non seulement en France, mais aussi en Espagne et en Italie », explique Laurène Trudelle.
L’espèce, habituellement observée au large, fait l’objet d’analyses en cours pour en comprendre les causes.
Comment réagir en cas de rencontre ?
Si vous avez la chance d’apercevoir un rorqual ou une raie mobula, l’observation doit rester respectueuse et distante.
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Pour les rorquals, la loi impose une distance minimale de 100 mètres, notamment lors de sorties en mer. Il faut :
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réduire la vitesse du bateau,
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ne pas couper la route de l’animal,
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rester parallèle à sa trajectoire,
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ne pas s’attarder,
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et surtout ne pas se mettre à l’eau.
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Ces consignes visent à limiter le stress et le dérangement de ces espèces protégées.
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